Leïla, fille de Gomorrhe

Suite à la défaite de l'empire Ottoman dans la Grande Guerre, İstanbul * est occupée par les armées Alliées. Les britanniques surtout sont omniprésents, se pavanant en pays conquis, foulant au pied culture et traditions, répandant leur vice avec nonchalance. La société turque elle, fait face tant bien que mal à cette humiliation, tiraillée entre haine et opportunisme. Devenue une société de paraître, la haute bourgeoisie se répand en mondanités qui rappellent, en plus épicées, celles toutes Victoriennes des Austen et consort.

C'est dans ce milieu en plaqué or que la vénéneuse Leïla affole les passions. Jeune, riche et jolie, elle brille de mille feux alternant cajoleries et bravades comme une enfant capricieuse. Sa personnalité est un curieux mélange entre la frivolité d'une Lydia Bennet...

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Le sentier des reines

Savoie, hiver 1920

Après le décès brutal de leurs hommes, Blanca et Pauline accompagnées du jeune Florentin prennent la route en secret. Nécessité de survie pour reprendre l'activité de colportage des disparus ou fuite en avant pour échapper à l'atmosphère délétère du village, c'est le début d'un voyage étonnant à travers un pays meurtri...

Femmes de caractère

Blanca, l’aînée forte en gueule et en actes, est le moteur du groupe. Armée d'un féminisme instinctif, assoiffée de découvertes, elle avance coûte que coûte malgré l'hostilité masculine omniprésente. Pauline elle est plus discrète. Au premier regard, on pourrait la croire soumise, mais sous des dehors fragiles elle cache une femme vaillante, prête à s'offrir une vie meilleure. Complémentaires, elles vont réussir à se faire une place dans un siècle qui n'aime ni leur audace ni leur émancipati...

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Nous rêvions juste de liberté

Une tragédie moderne. Une tragédie moderne, brillante et pleine de vie. Les premières lignes ne laissent aucun doute, tout ça va mal finir. Et pourtant, hormis des toutes dernières pages, il se dégage de ce roman un sentiment de bonheur incroyable. Les kilomètres de route avalés cheveux et sourire au vent, les nuits à la belle étoile, la fête à n'en plus finir, et surtout l'amitié, la fraternité qui ruissèle des pages... Sexe, drogue & rock'n roll baby !!!

Je n'ai rien à reprocher à ce roman si ce n'est le mariage entre argot motard-loubard et phrasé naïf enfantin. Quand un Bohem gouailleur et jureur sort des phrases comme « j'avais de l'émotion partout dedans » ou encore « ça nous ouvrait bien grand les yeux qui brillent », son image en prend un vilain coup ! Je trouve que ça sonne artificiel, comme un outil utilisé pour attendrir le lecteur – alors que, soyons sérieux, le récit brut est suffisamment émouvant à lui tout seul pour se p...

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Top dix 2016

Cette année 2016 aura été pour moi bien moins riche en lecture (une trentaine de livres seulement) et en coups de c½ur que la précédente. C'est comme ça, il y a des années avec et des années sans. Cela dit, j'ai quand même fait quelques belles découvertes...


1 - Replay (Ken Grimwood)

S'il y a bien un livre qui m'a marquée cette année c'est celui-ci, et pourtant, il est très loin de mon univers littéraire habituel. Un vrai coup de c½ur, encore amplifié par son côté inattendu.

2 - L'élégance des veuves (Alice Ferney)

Tout en délicatesse, un vrai petit bijou poétique et bouleversant. Mention spéciale pour...

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Regarde les lumières mon amour

Tout comme ma maman – avec qui elle partage son prénom – ou grâce à elle plutôt, je suis une inconditionnelle d'Annie Ernaux. Je lui trouve une maîtrise du mot juste (maîtrise que j'apprécie d'autant plus qu'elle me fait cruellement défaut !) et une clairvoyance émotionnelle incroyable, en bref j'aime et j'admire cette grande dame. Honnêtement, qui à part elle pourrait faire une étude sociologique dans une grande surface ?! Qui d'autre pourrait rédiger un texte aussi riche à partir des rayons d'Auchan ?! Transformer un simple journal de bord en l'empreinte d'une époque qui tend déjà à disparaître ?

Pour moi, Annie Ernaux, c'est un témoignage à elle toute seule. Qu'elle nous parle de son enfance, de son métier ou de ses courses au supermarché, tout ce qu'elle dit prend valeur de document. Et malgré sa brièveté, "Regarde les lumières mon amour" est à la hauteur de mes espérances.

Horrorstör

Ce livre est hanté, j'en suis sûre ! Déjà, il m'a hypnotisée à la bibliothèque, m'obligeant à repartir avec alors qu'ayant 3 livres en cours – qui le sont toujours, du coup – je n'avais absolument pas prévu d'en emprunter un de plus. Ensuite, bien qu'il soit très TRÈS TRÈS loin de mes lectures habituelles, je n'ai plus pu le lâcher ! Si ce n'est pas de la sorcellerie ça ?!

L'action se passe à Orsk, un grand magasin d'ameublement ouvertement inspiré d'Ikea – on pourrait même parler de copie conforme. Suite à des dégradations nocturnes répétées et inexpliquées, un petit groupe d'employés décide de rester une nuit pour monter la garde. Mais ils sont loin d'imaginer ce qu'ils vont découvrir...

J'ai eu l'impression de lire un mauvais film d'horreur, mais paradoxalement c'est ce qui m'a plu ! L’exagération permanente rend le trash absurde, la tensio...

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The Cuckoo's Calling

Quand par une nuit glaciale, la top model Lula Landry, harcelée par les paparazzis et connue pour son tempérament plutôt instable, est retrouvée défenestrée au pied de son immeuble, la police a tôt fait de conclure à un suicide. Mais son frère adoptif, John Bristow refuse de croire à ce scenario. Il fait donc appel à un détective privé, Cormoran Strike, ami d'enfance de son frère décédé et fils illégitime d'une star du rock, pour retrouver le meurtrier.

Ce premier volet des aventures de Cormoran Strike est prometteur. Certes, l'intrigue m'a semblé un peu convenue, les rebondissements pas si rebondissants et le méchant inattendu pas si inattendu, mais je ne me suis pas ennuyée. En effet, même si le héros, écorché et intuitif accompagné de son faire-valoir admirative et futée donnent à ce polar une trame des plus classiques, la patte de Rowling insuffle à l'ensemble une fraîcheur plutôt addictive. Comme à son habitude elle a su happer son lecteur avec un univers d'une grande r...

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Emmeline

Emmeline et Cécilia sont belles-s½urs et amies. A la mort d'Henry, frère de la première et mari de la seconde, elles s'installent ensemble dans un grand appartement londonien. A l'inverse de son ainée, frivole et extravertie, Emmeline est sobre, secrète et très investie dans son travail. Engoncées dans les convenances d'un début de siècle en pleine métamorphose, influencées par les commérages de leur envahissante parente Lady Waters, les deux femmes vont vivre en parallèle des histoires sentimentales mal accordées. Trop en avance sur son temps, Emmeline va se faire broyer par l'amour passionnel qu'elle croit éprouver pour son égocentrique bellâtre. Cécilia quant à elle mériterait un amant capable de lui tenir tête ! Pour tout dire, je suis convaincue qu'inversés, leurs couples auraient été bien mieux assortis – mais le roman lui, aurait été beaucoup moins intéressant !

Porté par une écriture délicieuse – émaillée je l'avoue de descriptions parfois dérou...

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Les Comtesses de la Gestapo

Plus je vieillis, plus j'aime l'Histoire ; ce qui à 12 ans me paraissait d'un ennui mortel me fascine aujourd'hui, et c'est pourquoi j'étais ravie d'avoir été choisie par Babelio pour chroniquer "Les comtesses de la Gestapo".

Dire que j'ai été déçue de ma lecture serait un euphémisme. A vrai dire, je ne crois pas que j'aurais été au bout si ça n'avait pas été une Masse Critique. J'ai eu l'impression de lire une liste, froide, dénuée de sentiment. L'auteur n'a rien su (ou voulu ?) me faire ressentir, ni haine ni pitié ni admiration, rien de rien. Résultat, je suis restée froidement indifférente aux destins de ces femmes. D'ailleurs justement, j'ai trouvé qu'en dépit du titre, le récit n'était pas assez centré sur ces comtesses. Je m'attendais à un livre presque féministe (après tout l'égalité des sexes vaut même pour les scélérats), j'aurais voulu découvrir des femmes d'affaire machiavéliques e...

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Une certaine étoile

Il m'est toujours difficile de donner un avis sur un recueil de nouvelles, d'autant que je ne suis généralement pas friande du genre, mais cette fois le talent de Pearl Buck a balayé mon embarras. Sa capacité à esquisser la beauté de l'humain m'a encore saisie et, chacune à leur façon, ces quatorze tranches de vie m'ont touchée. Certaines bouleversantes, comme Le papillon d'argent qui dénonce les ravages provoqués par le communisme dans les campagnes chinoises, d'autres plus légères comme Melissa, la petite comédienne au grand c½ur, elles transmettent toutes un fort message d'humanité. Les protagonistes bien que tous différents sont unis par ce même sentiment de perdition, comme un insidieux oubli d'eux-mêmes. Épouse désemparée face à la modernité, couple éloigné par le temps, mère esseulée, soldat de retour du front... Ils traversent un moment difficile de leur existence, tâtonnant dans le brouillar...

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