Adolphe

(Benjamin Constant)

  Ma note : 13/20

  • Littérature Classique
  • Papier, Ebook, Bibli

    4 citations dans ma p'tite bibli


    Je suis mitigée sur ce roman. J'ai trouvé l'analyse humaine très juste et surtout, j'ai adoré le style un brin désuet mais fort bien tourné de Benjamin Constant. En revanche, si j'ai été frappée par la pertinence de certaines réflexions et par l'évolution très convaincante des relations sentimentales des protagonistes, l'ensemble m'a vraiment paru interminable. Je ne sais qui d'Adolphe ou d'Ellénore m'aura été le plus antipathique ! Entre les atermoiements de l'un et la dépendance malsaine de l'autre, impossible de les départager. On a envie de les secouer, de les faire sortir par la force de ce "je t'aime moi non plus" qui s'éternise.

    Peut-on réellement qualifier d'amour ce roman ? En regard du feu de paille vite consumé que fut la passion d'Adolphe, l'amour d'Ellénore pourrait sembler sincère et absolu, mais j'en doute. Est-ce de l'amour que de s'imposer à l'autre contre son gré ? De l'étouffer jalousement ? Est-ce de l'amour que de le faire chanter par ses larmes ? De le culpabiliser ? De s'accrocher obstinément quand on lui sait trop peu de caractère pour rompre ? N'est-ce pas plutôt du narcissisme ? De la lâcheté même ? Non, décidément, je n'éprouve pas plus de compassion pour cette inconséquente que pour son falot d'amant.

    Adolphe est à mon sens un roman de désamour, qui m'aura finalement plus séduit par sa forme classique et son propos sur les relations humaines que par son anecdote – terme utilisé par l'auteur lui-même – longuette et sans piquant.

    Laisser un Commentaire

    Pour éviter les abus, les commentaires ne sont visibles qu'après modération. Promis, je fais au plus vite ;)