Tess d'Urberville

(Thomas Hardy)

  Ma note : 17/20

  • Littérature Classique
  • Bibli


    Si Emile Zola avait été anglais, il aurait écrit Tess d'Urberville.

    Moi la fan inconditionnelle du grand Emile, j'ai retrouvé sous la plume de Thomas Hardy tout ce qui me fait vibrer chez mon auteur fétiche. Une héroïne au destin tragique, tout à la fois si forte et si faible. Une peinture acérée de la société puritaine du XIXe siècle, des descriptions riches, tellement vivantes qu'on s'y croirait. Et surtout, la notion d'hérédité si chère à Zola, représentée ici par la filiation entre Tess et la vieille famille d'Urberville. Tous les choix de la jeune fille semblent découler en filigrane de la déchéance de ses ancêtres.

    La vie de Tess sera marquée au fer rouge par l'injustice sociale. Injustice quant à son sexe, sa pauvreté et son manque de connaissance du monde. Elle, qui perçoit plus qu'elle ne pense, qui est l'image même de la pureté et de la droiture morale, va payer toute sa vie les fautes d'autres moins intègres qu'elle. Et cependant, malgré une furieuse envie de lui mettre des claques au milieu du livre, en lui disant d'écouter sa mère (il faut toujours écouter sa Maman !) j'ai pris beaucoup de plaisir à cheminer aux côtés de la jolie Tess. J'ai partagé ses espoirs et ses rêves, son optimisme naïf, sa force presque animale d'avancer malgré un avenir de plus en plus sombre, inévitable. J'ai admiré sa force morale devant l'adversité, sa foi aveugle dans l'homme qu'elle aime, sa fierté malgré sa condition…

    Je ne veux pas dévoiler l'intrigue, j'ai déjà l'impression d'en avoir trop dit, aussi je me contenterai de résumer ainsi ma lecture de ce chef-d'œuvre : « Mais comment ai-je pu passer à côté pendant si longtemps !? »


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