Washington Square

(Henry James)

  Ma note : 14/20

  • Littérature Classique
  • Ebook

    Conseillé par Gwen


    Retour à mes premières amours avec un roman classique du XIXe siècle.

    A Washington Square, le docteur Sloper, veuf fortuné, vit avec sa fille unique, et son horripilante s½ur Lavinia. A 21 ans, la jeune Catherine est déjà à la tête d'une confortable somme d'argent héritée de sa mère, et pourrait encore tripler la mise à la mort de son père. Mais voilà, elle n'est ni belle, ni vive, ni spirituelle, et les soupirants ne se bousculent pas devant sa porte – à croire que les coureurs de dots ne sont pas légion à New-York ! Aussi quand le séduisant Morris Townsend se met à lui faire la cour, la demoiselle tombe irrémédiablement sous son charme... contrairement à son père qui prend en grippe le jeune homme au premier coup d'½il. Tiraillée entre son amour pour Morris et son adoration aveugle pour son père, influencée par les (mauvais) conseils romanesques de sa tante, Catherine devra apprendre à s'affirmer...

    Si – contrairement à mes habitudes – je vous ai quasiment résumé toute l'intrigue, c'est que ce n'est pas elle qui fait l'intérêt de ce roman ! Non, ce qui est fascinant ici, c'est l’esquisse acide de cette bonne société New-Yorkaise où les apparences comptent plus que tout, et où l'argent est au centre de tout (ce dernier point n'a malheureusement pas tellement évolué aujourd'hui). Une critique ouverte de la haute bourgeoisie donc, et de la maison Sloper en particulier. Avec quelle habileté Henry James dépeint-il ses différents personnages ! Le docteur, pontifiant, cynique et empli d'arrogance ; la tante Penniman, cachotière et manipulatrice, qui vit ses fantasmes ratés au travers de sa nièce ; Mr Townsend, nonchalant et intéressé ; et enfin l'impassible Catherine, calme et raisonnable, qui préfèrera souffrir en silence plutôt que de faire des vagues.

    Des personnalités détestables (honnêtement, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre !), des caractères dissonants et des relations conflictuelles : un parfait mélange pour un bon vieux drame psychologique à l’ancienne. Une lecture plaisante, typique de ma littérature fétiche.


    Laisser un Commentaire

    Pour éviter les abus, les commentaires ne sont visibles qu'après modération. Promis, je fais au plus vite ;)