Adeline Mowbray
Ma note : 15/20
Papier
Impossible de lire Amélia Opie sans penser à son illustre contemporaine Jane Austen. En effet, l'époque et la société dépeintes par ces deux romancières y sont semblables. Mais même si au début du roman on pourrait être tenté de trouver une ressemblance entre Adeline Mowbray et l'Emma de Jane Austen, le parallèle ne tient pas la distance. En effet, là où Jane relate la vie "classique" des jeunes femmes du début du XIXe siècle, Amelia elle prend un parti beaucoup plus moderne où un féminisme balbutiant se heurte à la rigide moralité de l'époque. C'est un peu comme de passer du conte de fées à la tragédie grecque !
Belle et riche héritière, douce, intelligente et généreuse, l'avenir d'Adeline s'annonce des plus radieux. Mais à l'instar de sa mère, la jeune fille se passionne pour les études, notamment la philosophie, et une rencontre littéraire va bientôt bouleverser sa vie.
Rocambolesque, parfois un peu désorganisée sans toutefois nuire à sa qualité, l'histoire se dévore et plus on avance plus il devient difficile de fermer le livre.
J'ai beaucoup aimé ce roman, son côté visionnaire est assez impressionnant quand on pense qu'il a été écrit il y a plus de deux siècles, mais on sent également que l'auteur est bridée par la bienséance de son époque, malgré ses idées avant-gardistes. Plus qu'un roman, c'est une vrai réflexion sur la société que nous offre Adeline Mowbray !
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