Seul sur Mars
Ma note : 15/20
Papier
Conseillé par Mon chéri
2 citations dans ma p'tite bibli
J'ai lu un livre qui se passe sur Mars... et j'ai aimé ça !
J'avais besoin de légèreté, d'un roman facile à lire et suffisamment addictif pour monopoliser mon esprit endolori. Alors j'ai choisi ce bouquin – chaudement recommandé par mon geek de mari – que je n'aurais certainement jamais ouvert en d'autres circonstances (et avec une pesanteur de 3,7 m.s-², question légèreté j'étais servie). Quant à l'addictif... Finir un bouquin à 3h du matin malgré les yeux qui s'obstinent à clignoter, et la perspective du réveil qui s'approche dangereusement, ça faisait des années que ça ne m'était pas arrivé. Comble du comble, il aura fallu que ça soit un bouquin de Science-Fiction qui y parvienne, bel exploit monsieur Weir.
Moi qui me plais à me qualifier de scientifique littéraire, j'ai été très agréablement surprise par « Seul sur Mars » qui concilie ces deux domaines sans tomber dans les travers classiques de la SF. Certes on n'est pas dans le haut de gamme stylistique, mais un astronaute solitaire qui se prendrait pour Baudelaire dans son journal de bord, avouez que ça perdrait franchement en cohérence !
Même si on suppute dès le début que notre Robinson va s'en sortir (le propos du roman ne cadrerait pas avec une fin tragique) tout le suspens repose sur sa façon d'y parvenir. N'oublions pas que le gars est seul sur une planète sans atmosphère, à plusieurs dizaines de millions de km de la Terre, et sans aucun moyen de communiquer ! Sa survie semble hautement improbable... mais c'est sans compter sur l'ingéniosité et les connaissances de Mark Watney (ou plutôt d'Andy Weir, soyons honnêtes). Les bricolages à la Mac Gyver m'ont largement convaincue, tout autant que les explications scientifiques pures (même si j'ai toujours un doute sur le rendement en litres de sa fabrication d'eau) (mais mes cours de thermodynamique sont vieux, je peux me planter) (ne dites surtout pas à mon mari que j'ai dit ça). Les péripéties s'enchainent au fil des pages sans pour autant entrer dans la surenchère, tout ne se passe pas comme prévu certes, mais tout ne foire pas non plus ! Vivre sur mars en fait, c’est comme passer d’une équation mathématique à une expérience de physique : ce qui devrait théoriquement se produire… ne se produit pas toujours !
En revanche, la dimension psychologique m’a déçue. J’aurais aimé un travail des émotions plus approfondi. Peur, découragement, lassitude, toutes sont exprimées sous forme d’humour. C’est un parti pris je pense, afin de mettre en valeur le côté scientifique de l’affaire, pourtant l’éternel optimisme de Watney m’a agacée (je suis plus abattue que lui quand je crève un pneu). Disons que c’est la part d’invraisemblance inhérente à tout récit de Science-Fiction !
En résumé, ou plutôt en équation (restons dans l’esprit scientifique) :
Science + Suspens + Humour = Aventure d’une efficacité redoutable !
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