En cas de forte chaleur
Ma note : 15/20
Bibli
2 citations dans ma p'tite bibli
Été 1976, la canicule s'abat sur la Grande-Bretagne. Réunie par la fugue inopinée du père, la famille Riordan règle ses comptes. Sous la fournaise, les langues se délient tandis que les liens distendus petit à petit se resserrent...
Le problème quand on lit un roman d'un de ses auteurs préférés, c'est qu'on prend le risque d'être déçu. Ce qui aura été mon cas ici, du moins en partie. Car même si la qualité du roman reste indéniable, l'intrigue est un peu trop convenue, j'avais compris l'essentiel à la page 260. Mais surtout, j'ai trouvé la fin vraiment bâclée, notamment en ce qui concerne Aoife*. Quel dommage que ce personnage, pourtant si complexe, si riche ne soit pas plus développé ! Elle aurait presque mérité un roman pour elle toute seule. Clairement, Maggie O'Farrell a préféré se concentrer sur les liens familiaux que sur son intrigue ; car entre secrets évidents et indices tombés du ciel, la poursuite du père est digne d'une enquête du Club des Cinq (ceci étant dit avec tout le respect et l'amour que je porte à Enid Blyton).
Cependant, ne vous y trompez pas, « En cas de forte chaleur » n'a pas que des défauts, loin de là. Encore une fois j'ai été bluffée par la pertinence des observations de Maggie O'Farrell. Le portrait de famille est criant de vérité, les caractères dépeints avec justesse dans leurs élans et leurs contradictions. Elle a su donner de la consistance à cet amour familial, qui fait partie à mon sens des plus difficiles à saisir.
Somme toute, un roman passable de Maggie O'Farrell reste un excellent roman, et j'aurais certainement plus apprécié celui-ci si je n'avais pas déjà éprouvé l'immense talent de son auteur.
* Aoife est la forme gaëlique du prénom Eve. Il se prononce à l'irlandaise, à mi-chemin entre i-fa et è-veu.
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