La disparition de Josef Mengele

(Olivier Guez)

  Ma note : 15/20

  • Roman Historique
  • Bibli

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    Josef Mengele, médecin sadique et névrosé, obsédé par les jumeaux et les yeux bleus qu'il collectionnait, fascine l'imaginaire collectif depuis plus de 60 ans. Petit capitaine SS, il n'a ni l'envergure militaire d'un Adolf Eichmann ni la folie meurtrière d'un Klaus Barbie et pourtant, ses exactions sont tout aussi effroyables. Expérimentations barbares, inoculation d'infections mortelles, meurtres de dizaines de milliers de juifs par chambre à gaz, l'ange de la mort s'est rassasié à Auschwitz puis il s'est caché en Amérique du Sud jusqu'à la fin de ses jours. Sans jamais avoir été jugé pour ses crimes mais traqué, tourmenté, terrorisé au moindre regard posé sur lui, fut-il il libre pour autant ? C'est là toute la question.

    De ses débuts flamboyants dans l'Argentine de Perón à sa fin misérable dans une favela Brésilienne, on va vivre la cavale de Mengele de l'intérieur. Difficile de savoir jusqu'où le comportement et surtout la mentalité qu'Olivier Guez lui prête sont réels tant la fin de sa vie aura été solitaire, mais le vieillard acariâtre et sans remord qu'il nous présente dans les dernières pages semble tout aussi crédible que l'homme présomptueux des premières.

    « La disparition de Josef Mengele » n'est pas un roman palpitant dans le sens où, si l'on s'intéresse un peu à l'Histoire, on connait la fin avant de commencer. Mais avec ses courts chapitres et son orientation intimiste, extrêmement bien documentée, cette tranche d'Histoire se lit pourtant d'une traite, sans temps mort ni lassitude. Mais avec un sale goût dans la bouche...


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