Un bon roman ? C'est certain ! Un chef-d'œuvre ? Je ne crois pas...

Je viens d'achever ma lecture et mon avis n'est pas fixé sur ce point. En général quand je considère qu'un livre est un chef-d'œuvre, je n'hésite pas. Ce qui me perturbe ici, c'est surtout le style. Il est fluide certes, même agréable, mais pas recherché. Et un scénario aussi réussi soit-il, sans un texte brillant pour le soutenir, aura toujours du mal à devenir un chef d'œuvre à mes yeux. Mais n'allez pas vous méprendre, je le redis, le style n'est pas mauvais, contrairement à beaucoup de romans modernes que j'ai pu lire. Autre point troublant pour moi (mais pas négatif) c'est que j'ignorais jusqu'à présent tout du monde dans lequel évolue notre jeune fille à la perle, je ne peux donc affirmer que l'auteure, du fond de son XXe siècle est restée fidèle à l'esprit de la Hollande du XVIIe siècle.

Mais peu importe. J'ai pris un grand plaisir à étudier – dans la mesure de mes compétences artistiques atrophiées ! – les œuvres si bien décrites dans le roman. La Jeune Fille à la perle bien sûr, mais aussi La Dame au Collier de Perles et La Jeune Femme à l'Aiguière m'ont particulièrement marquée, par la simplicité de leur mise en scène et par la vie qui malgré tout en ressort. Mais restons-en à la critique littéraire, je ne suis définitivement pas une bonne critique artistique ! La trame épurée du roman met en exergue les sentiments qui en sont le cœur. La relation qui unit Griet et Vermeer est décrite toute en finesse, on ne tombe ni dans le romantisme guimauve ni dans la surenchère de rebondissements. On lit – on vit – l'admiration réciproque mais discrète de ces deux êtres que tout oppose et qui pourtant parlent la même langue, celle des couleurs.

J'aime lire des tranches de vie, j'aime ces romans où ce n'est pas l'action qui a la part belle mais les descriptions, les émotions.

J'ai aimé La Jeune Fille à la perle.