Hamnet
Ma note : 16/20
Papier
Comme à chaque fois, la plume de Maggie O'Farrell m'a cueillie, touchée au c½ur. Peut-être plus encore du fait d'un décor qui m'est cher : l'Angleterre élisabéthaine. Mais ne nous y trompons pas, la biographie – très romancée – n'est qu'un prétexte, car s'il est la clé de voute du roman, Shakespeare n'en est finalement qu'un personnage très secondaire. C'est sa femme, Agnès qui en est le c½ur. Agnès la sauvageonne, Agnès l'indomptable. Agnès la féministe avant l'heure, mère, épouse, un peu sorcière, très clairvoyante. Et tellement entière. A ses côtés, le lecteur est balloté de souvenir en sensation, des jours heureux à la tragédie.
Les relations humaines sont toujours dépeintes avec une grande justesse. Violence, torpeur, animosité, ranc½ur mais surtout l'amour sous bien des formes : magie de la gémellité, dévotion de la maternité, aveuglement de la passion... Et le deuil, suffoquant, tentaculaire, qui éteint tout...
Ecrits comme on les pense, les mots flottent d'une phrase à l'autre, se contredisent et s'entremêlent jusqu'à nous immerger dans le ressenti profond des personnages. Joie ou tristesse, la force est la même. Maggie O'Farrell reste une de mes plus belles rencontres littéraires. Et je crois que je vais de ce pas aller relire Hamlet !
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