Avant de commencer, je dois vous confesser 2 choses :
    1.  Je n'aime pas la Science-Fiction
    2.  J'adore Terry Pratchett !

Je sais, c'est contradictoire. Mais que voulez-vous, il paraît que la contradiction fait partie du patrimoine génétique féminin (au même titre que la capacité à réaliser plusieurs taches simultanément ou celle de ne pas tourner de l'œil devant la couche pleine d'un nourrisson... encore que pour cette dernière assertion je ne sois pas certaine !)

Donc pour en revenir à nos drag... pardon, à nos moutons, malgré mon goût immodéré pour la littérature classique, je conviens volontiers que l'univers du Disque-Monde est complètement addictif. Et (une fois n'est pas coutume) le travail des traducteurs de cette série est tout simplement génial. Si ce n'est par leur humour tellement anglais que nul ne pourrait le confondre, on pourrait presque croire en lisant ces romans en VF que c'est leur langue originale. On sent derrière chaque jeu de mot une véritable recherche permettant au lecteur francophone d'en savourer les moindres détails au même titre que n'importe quel quidam anglais.

Sachez que vous croiserez dans ce volume toutes sortes de personnages – en vrac et hauts en couleurs : des nains (dont un géant), des dragons (petits et gros), des silhouettes encapuchonnées, des aristocrates burlesques, un sin... oups pardon, un bibliothécaire anthropoïde, des dames de petite vertu, des brigands, des rois, et bien sûr, toutes sortes de gardes (municipaux, du Palais, royaux...) à la couardise légendaire !
Et malgré cet univers loufoque, farfelu, déjanté, vous pourrez également y lire une critique non dénuée d'intérêt de notre société. C'est bien évidement fortement caricatural, mais il ne faut pas creuser très profond pour trouver au Patricien des traits communs avec certains de nos politiciens ! (Je ne cite pas de nom, je ne tiens pas à finir au fond d'un cachot rempli de scorpions, n'ayant pas les compétences stratégiques dudit Patricien !!!) On peut également trouver pas mal de similitudes avec l'actualité dans les descriptions de l'aristocratie, du commerce et bien évidement du Guet.

J'espère que ma critique vous aura donné envie de plonger au cœur d'Ankh Morpork (au sens figuré le plongeon, entendons-nous bien ! Je ne suis pas sûre que quiconque puisse apprécier de faire du tourisme au cœur de cette charmante cité, à moins de s'appeler Deux-Fleurs, mais ceci est une autre histoire !)

Si malgré tout vous pensez qu'il n'y a qu'une petite chance sur un million pour que vous appréciiez les aventures de Vimaire et de ces acolytes du Guet, je vous répondrais : Allez, une chance sur un million, ça se tente ;)