La couleur du lait
Il arrive parfois, sans qu’on sache pourquoi, qu’un coup de génie vous frappe à l’improviste. C’est certainement ce qui est arrivé à Nell Leyshon quand elle a décidé d’écrire « La couleur du lait ». En effet, si sur le fond ce roman est bon, ce qui le rend exceptionnel c’est bien sa forme.
je m'appelle mary. M.A.R.Y. ceci est mon livre. je l'écris de ma propre main.
Mary n’est pas uniquement la narratrice de sa propre histoire, elle en est aussi la rédactrice. Et pour une jeune fille en plein apprentissage de la lecture, c’est une réelle prouesse. Absence de majuscules, langage parlé et syntaxe approximative, ce qui serait inadmissible dans la copie d’un élève de CM2 donne ici toute sa force au témoignage. L’auteur réussit à nous faire oublier sa présence au profit de Mary. Avec sa patte folle et son franc-parler, son grand c½ur et son bon sens, difficile de ne pas s’attacher à ...
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