Hamnet
Comme à chaque fois, la plume de Maggie O'Farrell m'a cueillie, touchée au c½ur. Peut-être plus encore du fait d'un décor qui m'est cher : l'Angleterre élisabéthaine. Mais ne nous y trompons pas, la biographie – très romancée – n'est qu'un prétexte, car s'il est la clé de voute du roman, Shakespeare n'en est finalement qu'un personnage très secondaire. C'est sa femme, Agnès qui en est le c½ur. Agnès la sauvageonne, Agnès l'indomptable. Agnès la féministe avant l'heure, mère, épouse, un peu sorcière, très clairvoyante. Et tellement entière. A ses côtés, le lecteur est balloté de souvenir en sensation, des jours heureux à la tragédie.
Les relations humaines sont toujours dépeintes avec une grande justesse. Violence, torpeur, animosité, ranc½ur mais surtout l'amour sous bien des formes : magie de la gémellité, dévotion de la maternité, aveuglement de la passion... Et le deuil, suffoquant, tentaculaire, qui éteint tout...
Ecrits comme on les pense, les mot...
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